mercredi 11 avril 2018

Et pourquoi pas l'Enfant libre ?

Notes et commentaires tirés de l'article : Et pourquoi pas l'Enfant libre ?
Nelly Micholt & Rosendo Trevino, Et pourquoi pas l’Enfant libre ? A.A.T Vol.5 n°18, avril 1981, p.100

Dans cet article, Nelly Micholt et Rosendo Trevino décrivent le potentiel de l’Enfant libre.
Cet Enfant libre a besoin d’un Parent nourricier protecteur.

Développer son propre Enfant libre revient donc à développer son propre Parent nourricier protecteur intérieur par des messages d’accueil et bienveillants pour soi-même. Il agit donc en parent permissif face aux injonctions.

Sont ici rappelées les fonctions de l’Enfant libre (selon le modèle structural de Berne) sur le plan OK+. Ce qu’ils nomment les « clefs de la batterie OK » :
- Exprimer ses sentiments
- Être ouvert, chaleureux, intime
- Exprimer ses vrais besoins, ses désirs et sa spontanéité

Si j’exprime mes sentiments dans une démarche OK+/OK+ ouverte, chaleureuse, intime, mes vrais besoins, mes désirs et ma spontanéité, je trouverais plus de bien-être et de retour positif (peut-être après un temps de digestion pour l’autre).

Mais comment en arriver à cette position OK+/OK+ concrètement ?
- Laisser entrer et sortir les caresses
En d'autres termes, accepter et prendre les compliments, les petits mots gentils et se laisser dire des compliments et des petits mots gentils. Cela fonctionnant dans les deux sens et pas à sens unique. On a aussi le droit de se donner des signes de reconnaissances positifs à soi-même. « Je suis contente de moi, j’ai fait ceci… »
- Écouter ses besoins et les satisfaire
C'est-à-dire savoir reconnaître quand vous on a besoin de dormir, manger, se reposer et mettre les moyens en place pour satisfaire nos besoins.
- Exprimer immédiatement ses ressentis
Cela veut dire par exemple, ne pas attendre d’accumuler de la frustration qui pourrait se transformer en colère, mais dire tout de suite ce qui se passe pour nous et demander si besoin ce qu’on attend en sachant que l’autre n’est pas obligé de répondre à nos attentes. Exprimer de suite permet de ne pas cumuler.
- Développer un climat chaud, encourageant, acceptant, sécurisant, protecteur et permissif.
C'est-à-dire se cocooner, se dorloter, se regarder avec bienveillance, compassion et optimisme.
- Structurer son temps de façon diversifiée et stimulante
Plutôt que de passer une journée sur une tâche désagréable, peut-être vaut-il mieux y passer une heure à plusieurs reprise, cela permet de prendre aussi du temps sur des tâches ludiques, passionnantes, reposantes… Alterner les moments agréables avec les moins agréables, créer un équilibre satisfaisant
- Relever des défis
Se donner de petits ou de grands buts, de petits ou de grands challenges de façon régulière. Aujourd’hui, peut-être que mon objectif serait simplement de réussir cette recette de cuisine ou finir ce livre que j’ai commencé, ou encore téléphoner à cette association…
- Se donner des récompenses
N’oublions pas de nous récompenser pour ce que nous avons fait de bien. Reconnaître le travail que nous avons accompli, les buts que nous avons atteints, les célébrer. Un repas entre amis pour célébrer ce nouveau travail, une petite douceur pour célébrer ce coup de fil que nous n’avions pas envie de passer, mais que pourtant nous avons passé.
- Se fixer des temps de détente, de plaisir, de rêve, de fantaisie, de sport, de relaxation ou de bien-être Comme vous prenez rendez-vous chez le coiffeur ou le dentiste, prenez rendez-vous avec votre plaisir ou en tout cas gardez un temps non négociable pour ce que vous aimez. Si vous structurez bien votre temps et que vous ne négociez pas avec votre bien-être, vous verrez que vous avez tout à fait le temps d’allier plaisir et obligations de la vie quotidienne. Le plaisir peut aussi être un rendez-vous à ne pas manquer. À nous de prioriser ce qui est important et vital pour notre santé (physique et psychique).


Karine Danan

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